Des mains qui caressent le rocher de la Grotte de Lourdes, des pèlerins qui remplissent leur bidon de l’eau de la source ou déposent un cierge… Marie au cœur du sanctuaire accueille chacun.

En ces moments particuliers, nous avons besoin de vivre notre foi avec tous nos sens. Nous posons des gestes et des démarches authentiques tournées vers le ciel, qui confessent par le corps qu’il y a plus grand que nous. Les vider de leur démarche de foi, ou en faire des actes magiques pour obtenir quelque chose de Dieu, risque de nous entraîner dans la superstition. La piété elle, s’accompagne d’une véritable attitude spirituelle : le pape François raconte l’histoire d’une femme qui souhaitait faire bénir des images suggérant qu’elle voulait toucher Dieu. "Tout cela exprime une démarche du cœur profondément humaine et une vraie relation à Dieu."



Ces expressions de foi, ces traditions de piété populaire (c’est çà dire du peuple) se traduisent sous des formes très variées telles que les pèlerinages, la récitation du chapelet, la participation à des processions, la vénération de reliques, la prière à un saint protecteur… les calvaires en bord de chemin, les cloches des églises qui sonnent et appellent, les vitraux qui parlent de la vie des Hommes… Notre territoire d’Anjou en est particulièrement riche. Comme le dit le père Jean-Marie Gautreau, responsable du Service Société et Cultures, dont dépend la Pastorale du Tourisme et des Loisirs :

L’histoire de notre Diocèse est riche de manifestations religieuses.

Il nous donne également un bon critère pour orienter notre dévotion :

La piété populaire conduit au Christ, mort et ressuscité. Elle fait grandir L’Amour de l’Église, sous la vigilance des successeurs des Apôtres. Elle exprime la foi du Peuple de Dieu dans sa diversité qui marche avec la Bienheureuse Vierge Marie vers la Cité de Dieu. C’est une chance à saisir pendant l’été et à oser risquer une démarche, un déplacement. Qu’en pensez-vous ?
Notre cœur, notre âme attendent des temps de respiration, à vivre des temps différents en nous ouvrant à la foi qui façonna notre histoire religieuse locale.
Oui, la piété populaire se portera bien. Avec vous, elle entrainera d’autres personnes à voir, toucher, écouter le verbe de Dieu qui est venu habiter parmi nous. Elle continuera à surprendre certains, elle ouvrira des cœurs à l’inattendu de Dieu. N’ayons pas peur d’ouvrir grandes les portes de notre cœur à l’inouï de Dieu.
Vite !

Chaque semaine de cet été, nous allons découvrir ou redécouvrir les dévotions en Maine-et-Loire qui témoignent que par nos gestes et nos sens, nous sommes unis à Dieu. Et nous pourrons nous rendre sur les lieux de ces dévotions.
Retrouver les démarches de piété

Découvrez la lettre de Monseigneur Delmas, évêque d’Angers, écrite pour l’été qui s’ouvre

Evangeli nuntiandi - exhortation apostolique du pape Paul VI

En décembre 1975, dans ¬l’exhortation apostolique du pape Paul VI Evangelii nuntiandi :

« La religiosité populaire […] si elle est bien orientée est riche de valeurs. Elle traduit une soif de Dieu que seuls les simples et les pauvres peuvent connaître […] Elle comporte un sens aigu d’attributs profonds de Dieu : la paternité, la providence, la présence amoureuse et constante. Elle engendre des attitudes intérieures rarement observées ailleurs au même degré : patience, sens de la croix dans la vie quotidienne, détachement, ouverture aux autres, dévotion. En raison de ces aspects, nous l’appelons volontiers “piété populaire”, c’est-à-dire religion du peuple, plutôt que religiosité. » (n. 48)

Evangelii Gaudium - exhortatio

Evangelii Gaudium - exhortation apostolique du pape François
En novembre 2013, dans ¬l’exhortation apostolique du pape François Evangelii gaudium :

« Pour comprendre cette réalité il faut s’en approcher avec le regard du Bon Pasteur, qui ne cherche pas à juger mais à aimer. (…) Je pense à la foi solide de ces mères au pied du lit de leur enfant malade qui s’appliquent au Rosaire bien qu’elles ne sachent pas ébaucher les phrases du Credo ; ou à tous ces actes chargés d’espérance manifestés par une bougie que l’on allume dans un humble foyer pour demander l’aide de Marie, ou à ces regards d’amour profond vers le Christ crucifié. (…) Ce sont les manifestations d’une vie théologale animée par l’action de l’Esprit Saint qui a été répandu dans nos cœurs. » (n. 125)