“Stat crux dum volvitur orbis” : « Le monde tourne tandis que la Croix reste ». Tel est la devise de l’Association SOS Calvaires qui œuvre pour leur restauration.
De bois, de fer, de tuffeau, de schiste…, tous les matériaux sont bons pour ériger les croix. Sur les routes de nos campagnes, elles sont nombreuses à se dresser sur les carrefours et chemins ou au centre des cimetières.

Nos croix les plus anciennes datent du Moyen-âge, souvent réalisées en pierre locale, et souvent érigées sur des lieux de cultes gallo-romains ou à des carrefours de voies romaines. D’autres jalonnent les chemins de pèlerinage. Une coquille ou un bâton de pèlerin sont parfois sculptés dans la pierre comme la croix de Noyant-la-Plaine érigée entre le XIe et XIIIe siècle.



Situé sur l’antique voie Doué - Angers, le village d’Ambillou-Château à la Haute-Grézille possède une étonnante croix de chemin irlandaise du XVIe siècle, une curiosité unique dans l’Ouest. La croix Raveau dite "du chemin de Grésille" est réalisée en falun (calcaire coquillier du Tortonien). Elle est double et une petite niche située dans la partie supérieure servait à accueillir une statuette de la Vierge.
(A partir du village d’Ambillou, prendre la direction de la Hte-Grézille (D156) près du cimetière jusqu’au lieu-dit "Les Moulins".)



La commune de Terranjou quant à elle ne possède pas moins de 32 croix encore implantées, dont deux sont doubles. La grande croix représente la croix du Christ, la petite la croix celle de l’humanité. Ces croix doubles témoignent de l’apostolat du missionnaire Saint Vincent Ferrier (1350-1419). Il existait beaucoup d’autres croix doubles en Anjou, mais souvent une de ces croix a été enlevée.

Le Haut-Anjou compte de son côté une dizaine de calvaires de schiste datés du XVIIe. Grâce à des dons et le soutien de l’association SOS calvaires, l’association des amis de l’église de Chemiré-sur-Sarthe a reconstruit le calvaire de la route de Saint-Martin-Villenclose. Il a été béni par le père Henri de Kersabiec le 17 mai dernier.



Les plus récentes sont nos croix de mission, souvenir d’une mission prêchée par un prédicateur dans un village. Ces missions catholiques instaurées par Saint Vincent de Paul au XVIIe siècle se sont développées jusqu’au XXe siècle.

De nombreuses croix ont été érigées après la tourmente révolutionnaire, où il fallut restaurer la pratique religieuse. Certaines commémorent le souvenir des martyrs de cette époque sanglante.

Toutes les croix ont longtemps été des étapes de processions, notamment lors des rogations.



Si vous souhaitez faire restaurer une croix ou si vous êtes motivé pour vous impliquer dans la conservation des calvaires rejoignez soit l’ASCCA : Association pour la Sauvegarde des Chapelles et Calvaires d’Anjou, ou bien l’Association SOS Calvaires !

ASCCA
SOS Calvaires